
( AFP / I-HWA CHENG )
Le géant américain des puces électroniques Nvidia envisage d'ouvrir un centre de recherche et développement (R&D) à Shanghai, selon le Financial Times, au moment où ses ventes en Chine sont plombées par des restrictions de Washington sur les exportations de technologies.
Basée en Californie, Nvidia domine le marché des puces de pointe sur lesquels tournent les modèles d'intelligence artificielle (AI) générative développés tous azimuts depuis le lancement de ChatGPT.
Mais la firme fait les frais des restrictions américaines sur les exportations de ses puces les plus sophistiquées vers la Chine, imposées sous la présidence de Joe Biden et maintenues sous Donald Trump.
Le nouveau projet de centre de R&D de Nvidia en Chine entend répondre aux besoins spécifiques des clients chinois tout en respectant les exigences techniques nécessaires pour respecter les restrictions imposées par Washington, affirme le Financial Times.
Les équipes travailleront sur des projets de R&D à l'échelle mondiale, tels que l'optimisation de produits existants, et mèneront des recherches sectorielles comme sur la conduite autonome, selon la même source.
La conception des composants essentiels et la production resteront toutefois à l'étranger, en raison des inquiétudes liées au transfert de propriété intellectuelle vers la Chine, poursuit le Financial Times.
Contactée par l'AFP, Nvidia n'a pas réagi dans l'immédiat.
Le groupe a réalisé 17 milliards de dollars de ventes en Chine en 2024, soit 13% de son chiffre d'affaires mondial.
Mais sa position dominante est contestée par de nombreux champions nationaux, qui ont investi des montants colossaux dans la course à l'IA. Elle est aussi entravée par les restrictions américaines.
Le président chinois Xi Jinping avait affirmé en avril vouloir renforcer la recherche pour permettre des percées dans "des technologies clés telles que les puces avancées et les logiciels fondamentaux" de l'AI.
Le PDG de Nvidia, Jensen Huang, s'était rendu en Chine en avril au coeur de l'offensive de droits de douane lancée par Donald Trump.
Il avait rencontré le maire de Shanghai, Gong Zheng, pour faire avancer le projet de centre R&D, selon le Financial Times.
La firme ferait dans le même temps pression sur l'administration américaine pour obtenir son feu vert, a affirmé l'une des sources citées par le journal.
Lors de sa venue en Chine, Jensen Huang s'était également entretenu avec le vice-Premier ministre He Lifeng, à qui il avait dit apprécier "le potentiel de l'économie chinoise", selon un média d'Etat chinois.
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